Il m'était donné ce jour-là...
Il m'était donné ce jour-là de savourer la vie et ses cadeaux d'une façon particulièrement intense.
C'était une conversation, simple et profonde, avec un inconnu, qui m'avait ouvert grand les vannes à la beauté de l'existence, cette beauté visible pour peu qu'on y mette la conscience et le cœur.
Je quittais mon chez-moi le cœur léger, entamant un après midi qui s'annonçait bien chargé. Pourtant, je ne quittais en rien mon chez-moi intérieur, ce sanctuaire, d'où l'on voit le monde avec les yeux de l'Amour. Je devais rejoindre la gare à pied, pour prendre un train vers un rdv qui semblait ouvrir joyeusement sur l'inconnu.
Je prenais les trottoirs de ma petite ville, l'œil vif et alerte au moindre détail de mon environnement.
Le vent frais de cette fin d'été jouait facétieusement dans les branches et mes cheveux, amplifiant malicieusement ma sensation de liberté.
Je me sentais tel l'arbre, gracieusement en harmonie entre le Ciel et la Terre, majestueusement présent à la Nature et à la Vie.
Le Soleil jouait à cache-cache avec quelques cumulus, me faisant tantôt enlever ma veste, tantôt la remettre. Et je savourais ce caractère changeant du ciel, en me disant qu'il était réellement à l'image de l'époque que nous vivions. Les Grands Changements étaient en marche, entamant solennellement les années du Phoenix. Les changements intérieurs étaient plus que jamais à l'œuvre également et, pour mon plus grand bonheur, je m'en sentais parfaitement sereine.
Je suivais ainsi mon chemin, au gré de mon intuition, qui me portait et me guidait. J'empruntais une route inhabituelle, me permettant de glisser au passage, dans la boîte jaune, une enveloppe, qui pourrait être alors remise à son destinataire, par l'entremise de nos précieux facteurs. L'Univers me guidant toujours, je prenais un itinéraire plus long, me demandant de balayer instantanément une peur de rater mon train, qui voulait gâcher mon plaisir de l'instant, et je parvenais à la gare par l'autre côté, un côté qui me permis de m'extasier devant un massif de fleurs municipal, illuminé par les rayons de l'astre solaire, de toute beauté. Quand mes esprits furent retrouvés, et une ou deux photos faites, je parvins à la gare. Le temps d'enlever ma veste, une fois encore, et le train arrivait. Timing parfait. Zéro peurs, zéro attente, 100% bien-être. Je m'émerveillais, une fois de plus, de la grande orchestration de l'Univers.
Dans le train, les paysages défilaient et, comme à chaque fois qu'il m'est donné de contempler le Ciel, j'amenais ma conscience vers nos Frères Célestes, de plus en plus proches, présents non loin, dans les hautes strates de l'Univers, pour veiller au bon déroulement de l'ascension de Gaïa. Je saluais intérieurement l'Alliance et ses vaisseaux, rêvant secrètement de les voir bientôt de façon plus tangible.
Arrivée à destination, j'arpentais les rues, chargées de souvenirs, avec ce regard perpétuellement neuf de l'insouciance. Le vent jouait toujours et chaque inspiration était vivifiante et bienfaisante. Je souriais aux gens que je croisais, consciente d'être liée à eux par l'essence divine.
L'heure de mon rdv n'était pas encore arrivée, aussi, comme "être en avance" n'existe pas, le vent me porta sur un banc, à l'orée du parc, où un magnifique arbre me protégea des quelques gouttes de pluie que les nuages laissaient échapper. Là, dans la quiétude de l'instant présent, je suivis l'inspiration de commencer à écrire ceci, pour pouvoir vous le partager.
📷 Geralt via Pixabay
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