Comment un p'tit bout de 3 ans m'apprend à lâcher mes peurs :-)
Aujourd'hui je souhaitais vous partager une petite "aventure", qui porte déjà en elle l'essence de ce que sera, je crois, 2020.
Comme dit Lulumineuse, 2020 : l'année des examens.
Eh bien nous y sommes précisément : voilà un exemple d'une situation qui s'est présentée à moi, pour que je puisse vérifier si le lâcher-prise que je prône est bien assimilé. Autrement dit, je crois que cette année mettra sur notre route tout un tas de petites - ou grandes - expériences comme celle-ci pour que nous puissions valider nos acquis et confirmer nos apprentis-sages !
Allez, je vous raconte ?
Il était une fois...
Samedi matin, nous nous préparons, mon fils (3 ans et demi) et moi pour sortir faire quelques courses. Au programme : pharmacie pour l'homéopathie, le marché pour nos fruits et légumes et un petit tour au parc pour un bol d'air et de nature.
J'organise tout cela dans ma tête, il faut dire que, comme nous n'avons pas de voiture, chaque sortie de ce genre à vélo+carriole demande un minimum d'organisation.
J'explique à mon fils, que cette fois-ci nous irons au marché à vélo et non à pieds et draisienne pour lui, comme nous le faisons d'habitude, puisque là il faut nous passions en plus à la pharmacie qui est plus loin.
Quand ce p'tit bonhomme me dit : "mais moi je veux prendre ma draisienne et toi ton vélo!".
Sglurpl ! En l'espace d'une fraction seconde dans ma tête voilà ce qu'il y a eu : "moi à vélo et lui à draisienne : trop dangereux, je ne peux pas autant le contrôler qu'à pieds ?! comment on fait ? moi sur la route et lui sur le trottoir ? pas possible ! la pharmacie : trop loin pour lui, s'il est fatigué comment je fais ?! et une fois à la pharmacie, il faut que j'attache aussi sa draisienne, je n'ai pas de cadenas pour lui ! ..."
Bref, un mental en ébullition totale ! Je finis par lui répondre que je ne suis pas d'accord, que c'est trop dangereux et trop compliqué. Mais mon p'tit bonhomme ne s'arrête pas là, il me dit dans un sanglot poignant : "mais si c'est possible je t'assure !"
Face à ces larmes sincères et désespérées, je prends alors une seconde pour me poser en Moi, là où le temps s'arrête, le mental aussi, et où la connexion profonde aux choses s’opère, magiquement, pour laisser place à la lucidité, celle du cœur.
Et une toute petite voix en Moi me souffle : "et après tout ? si tu lui faisais confiance ?".
J'ai pris mon fils dans mes bras.
Je l'ai consolé.
Je lui ai expliqué les "consignes de sécurité".
Nous sommes partis à vélo+carriole et draisienne.
Il écoutait attentivement toutes mes directives sur la route.
A la pharmacie j'ai attaché sa draisienne avec mon vélo.
A la pharmacie il a été super.
Au marché aussi.
J'ai mis les courses dans la carriole.
Nous avons pris un grand bol d'air, de nature et de rigolade au parc.
Il était fatigué (bien sûr).
Je l'ai mis dans le siège du vélo et la draisienne dans la carriole (embaluchonnée dans une protection de pluie que j'avais avec moi pour éviter de mettre de la boue partout dans la carriole).
Nous sommes rentrés à la maison.
Et nous nous sommes remercié l'un l'autre du fond de notre cœur pour nous être permis de vivre cette merveilleuse aventure !
Merci 2020 !